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Les entreprises françaises sont de plus en plus victimes de hackers et d’espions industriels

Les entreprises françaises sont de plus en plus victimes de hackers et d’espions industriels

Devant un environnement économique de plus en plus concurrentiel et incertain, les formations spécialisées en sécurité des entreprises tardent à se développer en France.

 

 

Les entreprises françaises sont de plus en plus victimes de hackers et d’espions industriels. Le nombre d’entreprises concerné par ces piratages s’élève à 360. 300 millions d’euros c’est ce qu’ont coûté ces attaques par les gangs internationaux sur les trois dernières années. Face à ces menaces, la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) et le Medef vont sceller un accord pour résorber le phénomène, mercredi 14 janvier 2015. L’Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) a quant à lui officialisé un accord signé avec l’Ecole des ingénieurs de numérique pour lutter contre « le fléau des escroqueries aux faux virements ».

L’Epita (l’école des ingénieurs du numérique) est aujourd’hui, un des rares établissements français à proposer un enseignement qui se focalise sur la sécurité des entreprises. « Aujourd’hui, il manque une vraie filière qui aille du niveau bac +1 à bac +5 » d’après Olivier Hassid interrogé par Le Figaro, dirigeant du Club des Directeurs de Sécurité et de Sureté des Entreprises (CDSE). D’après ses dires, la pluralité des matières permet de créer une filière avec des acquis enseignés en licence. La France montre un réel retard concernant les formations sur la sécurité des entreprises.

 

 

Les grandes écoles intéressées par ce domaine de sécurité
Deux raisons à ce retard, d’une part le manque de prise en compte des enjeux qui est dû à l’insuffisance de la recherche, et d’autre part le manque de besoin exprimé par les entreprises. « Les problématiques de sécurité ont réellement vu le jour dans années 2006/2007. C’est à ce moment là qu’un certain nombre de grands groupe ont créé des directions en sûreté et sécurité », explique Olivier Hassid.

« Les balbutiements de la formation en sécurité datent des années 90 avec la création de l’IHESI, aujourd’hui devenu l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ) » raconte le dirigeant du Club. L’INHESJ est la véritable première formation française en matière de sécurité. En plus des formations de l’INHESJ, on retrouve aujourd’hui en France un Master en Gestion globale des risques et des crises à l’université Paris 1, une licence en sécurité à l’université Paris Descartes et, depuis quelques temps, un certificat du management de la sécurité et de la sûreté informatique, avec l’école Epita qui valide la qualité de la formation.

Mais selon Oliver Hassid, le développement des formations spécialisées en sécurité des entreprises doit être impératif pour peut-être un jour arriver à un cursus complet. Il indique que « Les instituts d’études politiques s’intéressent à ces problématiques, tout comme les écoles de commerces. Il y a une vraie tendance avec l’effet Snowden et les inquiétudes concernant le cyberespace. »

 

 

Vers un rapprochement de la sécurité et l’intelligence économique
Au vu du développement de l’enjeu sécuritaire, la notion d’intelligence économique s’est développée en France. Le concept a émergé dans la seconde partie des années 90, immédiatement, contrairement à la sécurité des entreprises, des formations ont été créées. Christian Harbulot crée en 1997 l’école de guerre économique (EGE), et d’autres également à cette période comme l’Ecole Européenne d’Intelligence Economique (EEIE). Aujourd’hui ce genre de formations est aussi retrouvé dans les grandes écoles de commerce et d’ingénieurs mais aussi à l’université.

Selon Christian Harbulot, le directeur de l’EGE, et Olivier Hassid, on se dirige vers le rapprochement de ces deux pôles stratégiques des entreprises car leur rapport à l’information est similaire. Ainsi, les futures formations devraient joindre les deux domaines à l’avenir.

Il y a bon nombre d’enjeux et les fraudes sont de plus en plus sophistiquées. La criminalité via les réseaux est en expansion, les risques géopolitiques et la sécurité des entreprises à l’international peuvent augmenter dans un contexte encore plus instable.

 

 

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Source : http://www.digischool.fr/enseignement/securite-entreprise-vraie-filiere-peine-mettre-place-france-25849.php

Par Manare BARCHI