Attentats : les attaques contre les sites Web français s’intensifient

Si les attaques sont pour le moment limités à du ‘défaçage’, les experts en sécurité craignent que les hacktivistes islamistes changent de braquet ce jeudi. Mais pour le moment, les attaques sont nombreuses mais limitées. 

 

L’escalade des attaques a bien eu lieu. Premiers à réagir, les Anonymous qui ont promis de venger les victimes de Charlie Hebdo avec l’opération #OpCharlieHebdo. Cette offensive des hactivistes a évidemment provoqué une réaction de hackers de l’autre bord, soutenant les islamistes radicaux.

Et ces derniers ont massivement attaqué de nombreux sites Web français de tout ordre (églises, municipalités, universités, hôpitaux…). « Plus d’un millier de sites ont été touchés au total, plus ou moins fortement. Ces sites sont majoritairement de petite taille », explique à l’AFP François Paget, expert chez McAfee. D’autres sources avancent un chiffre de 19.000 sites touchés.

 

 

Plus de 1000 sites français cybervandalisés
La plupart du temps, il s’agit de campagnes de «defacement», soit une modification de la page d’accueil des sites visés avec la publication de messages à caractère idéologique. «Il n’y a de Dieu qu’Allah», «Death to France» (Mort à la France) ou encore «Death to Charlie»… Il ne s’agit donc pas d’une cyberguerre (comme certains voudraient le faire croire) mais plutôt de cybervadalisme.

Ces attaques ne sont d’ailleurs pas bien compliquées à mener : « des CMS, des applications Drupal, Joomla, WordPress tout simplement non mis à jour. Des mots de passe un peu trop légers… », commente le spécialiste Zataz.

Mais ces attaques pourraient prendre une nouvelle dimension ce jeudi. « Les revendications initiales parlaient d’un point d’orgue le 15 janvier », indique Gérôme Billois, expert du Cercle européen de la sécurité informatique et consultant pour le cabinet Solucom.

« Ce ne sont bien sûr que des suppositions, mais on pourrait par exemple assister jeudi à l’attaque de sites plus visibles, à des attaques plus groupées, ou à un changement de technique », estime le spécialiste.

A titre préventif, l’Agence nationale de la Sécurité des Systèmes d’information (ANSSI) a envoyé un petit manuel pédagogique dans les ministères, afin de faire le point sur les mesures de sécurité à prendre en urgence tandis que le volet numérique du plan vigipirate aborde les questions de sécurité informatique pour les opérateurs d’importance vitale.

AnonGhost a ainsi revendiqué ce jeudi la publication de coordonnées personnelles d’une dizaine d’employés des ministères des Finances et de l’Intérieur et  affirment posséder une base de plus de 10.000 noms. Le collectif MECA (Middle-East Cyber Army revendiquait de son côté trois attaques contre le syndicat Sud Michelin, et l’institut de mathématiques de Toulouse….

Bref, on est encore très loin de la cyberguerre mais « C’est la première fois qu’un pays est confronté à une vague aussi importante de cybercontestation », observe ainsi le vice-amiral Arnaud Coustillière, officier-général de la cyberdéfense.

 

 

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Source : http://www.zdnet.fr/actualites/attentats-les-attaques-contre-les-sites-web-francais-s-intensifient-39812939.htm

 

 

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