Quand les pirates s’attaquent à l’éducation

Quand les pirates s’attaquent à l’éducation


Le milieu scolaire n’est pas épargné par les hackers, certains étudiants piratent les examens, les notes ou leurs professeurs, tirant profit d’outils prêts à l’emploi mais aussi d’un manque de moyens et de sensibilisation des principaux concernés.

 

 

De nombreux collèges, écoles ou lycées sont les cibles de cyber-attaques perpétrées par des étudiants. Des offensives qui : «sont réalisées par des digital natives, des jeunes à l’aise avec l’informatique qui sont nés avec un ordinateur entre les mains», explique Jean-Charles Labbat, directeur général France, Belgique, Luxembourg et Afrique francophone chez Radware, société spécialisée en sécurité informatique.

Des attaques basiques

Trois secteurs sont principalement visés par ces hacks : les examens, les notes, puis les systèmes informatiques des institutions ou des professeurs. Et les méthodes utilisées ne sont pas des plus sophistiquées.

Un étudiant pas suffisamment préparé pour passer un examen (comme les QCM en ligne dans certains pays) peut essayer de bloquer le site. Pour ce faire, il utilise le déni de service, il se connecte à ce serveur et se rend  au point de connexion pour y envoyer une surcharge d’informations et boucher l’accès à l’application. Un hack très simple puisque, comme l’explique Jean-Charles Labbat, « des outils sont disponibles sur internet comme Slowloris, ou il suffit de rentrer l’adresse du serveur pour le faire tomber ».

Pour les systèmes de notation, rien de bien compliqué non plus. Les notes sont rangées dans une base de données et pour consulter ses résultats il faut se connecter avec ses identifiants. Le pirate va recourir à une injection SQL pour rentrer sans mot de passe, accéder directement à la base de données et modifier les informations renseignées. En novembre 2014, un élève du Tarn avait augmenté sa moyenne la faisant passer de 8,76 à 10,62.

Les enseignants sont également ciblés, via l’envoi de spams par exemple. « Les enseignants recourent de plus en plus à l’outil informatique pour leurs cours. Un étudiant malveillant peut très bien s’il le souhaite accéder à un ordinateur mal protégé, spammer son professeur mais aussi ses contacts ou affecter tout le réseau de l’école »...[lire la suite]


Denis JACOPINI est Expert Informatique assermenté et formateur (Autorisation de la Direction du travail de l’Emploi et de la Formation Professionnelle n°93 84 03041 84).

Nous animons conférences et formations pour sensibiliser décideurs et utilisateurs aux risques en informatique, découvrir et comprendre les arnaques et les piratages informatiques pour mieux s’en protéger et se mettre en conformité avec la CNIL en matière de Protection des Données Personnelles. Nos actions peuvent être personnalisées et organisées dans votre établissement.

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Une garantie d’un million de dollars contre les ransomwares

Une garantie d’un million de dollars contre les ransomwares


Un éditeur de logiciels de cybersécurité propose de reverser jusqu’à un million de dollars à ses clients qui seraient, malgré ses protections, victimes d’un virus informatique.

 

Ce n’est pas une incitation à payer les rançonneurs informatiques. Hier, l’éditeur de logiciels de cybersécurité SentinelOne a annoncé proposer à ses clients professionnels une garanti d’un montant maximum d’un million de dollars contre toute menace qui percerait ses défenses. Notamment les ransomwares, ses programmes malveillants qui coupent l’accès aux données stockées dans les ordinateurs touchés et invitent à payer pour les récupérer. La police conseille de ne jamais céder à ce chantage.

SentinelOne compte sur sa technologie de machine learning pour protéger ses clients. En cas de manquement à ses devoirs, l’éditeur dédommagerait les entreprises à hauteur de 1.000 dollars par postes de travail et dans la limite d’un million de dollars. « Avec cette assurance financière, nous devenons vraiment responsables de la sécurité de nos clients, souligne Scott Gainey, le patron du marketing de SentinelOne,jusqu’ici, les entreprises victimes qui voulaient se retourner contre leurs éditeurs d’anti-virus ne pouvaient pas, c’est injuste. » D’après lui, cette garantie est une première au monde…[lire la suite]


Denis Jacopini anime des conférences et des formations et est régulièrement invité à des tables rondes en France et à l’étranger pour sensibiliser les décideurs et les utilisateurs aux CyberRisques (Autorisation de la Direction du travail de l’Emploi et de la Formation Professionnelle n°93 84 03041 84).

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Sécurité informatique des collectivités : Toujours plus avec moins…

Sécurité, Protection, Anti Virus

Sécurité informatique des collectivités : Toujours plus avec moins…


Les collectivités et leurs groupements, notamment les communautés de communes, peinent encore à prendre en compte tous les aspects de la sécurité des systèmes d’information, à en croire le rapport 2016 du Club de la sécurité de l’information Français (Clusif). Alors qu’elles se numérisent de plus en plus, les collectivités vont devoir maintenir voire accentuer leurs efforts dans un contexte budgétairement contraint.

 

Dans l’édition 2016 de son rapport sur les « Menaces informatiques et pratiques de sécurité en France » (Mips), le Club de la sécurité de l’information Français (Clusif) se penche de nouveau sur les collectivités (1). De plus en plus nombreuses à recourir à des services dématérialisés, celles-ci auront à charge de « maintenir » leurs « efforts » pour « assurer la sécurité de leur système d’information et des informations qui leur sont confiées », selon les auteurs de ce document de plus de cent pages. Le tout dans un contexte budgétaire restreint. Globalement, alors que le sentiment de dépendance à l’égard du numérique s’enracine, la sécurité des systèmes d’information est « efficiente dès lors que les moyens organisationnels, humains et financiers sont clairement attribués » et que la direction est fortement impliquée, indique le rapport. Cependant, sur la base des 203 collectivités interrogées, il est fait état de grandes disparités entre les échelons territoriaux, où les communautés de communes sont à la peine.

Stagnation des budgets malgré la numérisation en cours

Publié tous les deux ans, le « Mips » délivre un bilan approfondi des usages en matière de sécurité de l’information ; et inclut dans son édition 2016 (comme tous les 4 ans) les collectivités territoriales de grande taille. Autrement dit les communes de plus de 30.000 habitants, les intercommunalités (communautés de communes, d’agglomération, communautés urbaines ou encore les métropoles) et enfin les régions et les départements (regroupés par le rapport sous le terme de conseils territoriaux).
Côté résultats, si une grande partie des collectivités interrogées a confié un sentiment toujours croissant de « dépendance » vis-à-vis de l’informatique (75% contre 68% en 2012),  les budgets qui y sont liés tendent pourtant à baisser et restent très disparates (avec un rapport de 1 à 100 entre les plus petits et les plus importants). Ainsi, près de 54% des collectivités ont un budget informatique inférieur à 100.000 euros en 2016, contre 45% en 2012. En moyenne, les conseils territoriaux sont les mieux dotés avec 5,8 millions d’euros, pour un million d’euros dans les intercommunalités et 800.000 euros dans les villes.
Dans ce total, la part de la sécurité est difficilement évaluable et demeure au mieux constante (67% des cas) ou diminue (28% des collectivités contre 14% en 2012 y consacrent moins de 1% de leur budget informatique). Enfin, si augmentations il y a, elles servent avant tout à mettre en place des solutions de sécurité (25%), même si des efforts importants sont effectués en matière organisationnelle (11%) et en sensibilisation (9%).

Pas de politique de sécurité sans personnels qualifiés

Bien que majeur, l’aspect financier n’occupe que la deuxième place des principaux freins pour les collectivités (à 45%), pour qui l’absence de personnels qualifiés semble être le véritable problème (à 47%), accru par un manque avoué de connaissance (38%). En conséquence, les contraintes organisationnelles (29%) et les réticences de la direction générale, des métiers ou des utilisateurs (24%) ferment la marche.
Malgré tout, l’étude montre que les collectivités sont de plus en plus nombreuses à formaliser leur politique de sécurité (PSI), en particulier les villes (54% contre 43% en 2012) et les conseils territoriaux (52% contre 35%). A l’inverse, les communautés de communes sont à la peine (un peu plus de 2 sur 10).
Concrètement, les DSI (directions des systèmes d’information) gèrent les politiques de sécurité dans  65% des cas, alors que les directions générales des services tendent à se désengager (impliquées dans 54% des cas, contre 80% en 2012). Dans 21% des cas, des élus y ont contribué. Enfin, on notera que la présence d’un responsable de la sécurité des systèmes d’information (RSSI) « serait une condition sine qua none pour disposer d’une PSI ». Par ailleurs de plus en plus nombreux (+3 points, à 35%), les RSSI voient cependant leur fonction se diluer, avec 39% de personnel dédié en 2016 contre 62% en 2012 dans les villes, pour ne citer qu’elles. Enfin, ils sont bien souvent rattachés à la DGS (dans les communautés de communes notamment) ou à la DSI (dans les régions ou les départements par exemple) – selon une règle qui veut que « plus la collectivité est petite et plus les fonctions sont cumulées par le comité de direction »…[lire la suite]

 


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Original de l’article mis en page : Sécurité informatique : les collectivités encouragées à maintenir leurs efforts – Localtis.info – Caisse des Dépôts




Des serveurs Linux attaqués par le ransomware Fairware

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Des serveurs Linux attaqués par le ransomware Fairware


Des exploitants de serveurs Linux signalent des attaques qui entraînent la disparition du dossier Internet du serveur et la non disponibilité des sites pendant une durée indéterminée.

 

Les participants aux forums de BleepingComputer se plaignent également de l’attaque : d’après la description fournie par une des victimes, cela ressemble plus à une attaque via force brute contre SSH. Notons qu’à chaque fois, le dossier Internet est supprimé et il ne reste que le fichier read_me qui contient un lien vers une page Pastebin où apparaît la demande de rançon.

Les individus malintentionnés promettent de rendre les fichiers contre 2 bitcoins et expliquent que le serveur de la victime a été infecté par le ransomware Fairware. Toutefois, à en croire Lawrence Abrams de chez Bleeping Computer, cette affirmation pourrait ne pas être tout à fait exacte.

« Si l’attaquant télécharge un programme ou un script pour réaliser « l’attaque », il s’agit alors bel et bien d’un [ransomware]. Malheureusement, nous ne disposons pas pour l’instant des informations suffisantes. Tous les rapports montrent que les serveurs ont été compromis, mais je n’ai pas encore eu l’occasion de le vérifier » a déclaré l’expert.

La demande de rançon contient l’adresse d’un portefeuille Bitcoin. La victime est invitée à réaliser le paiement dans les deux semaines, sans quoi les individus malintentionnés menacent d’écouler les fichiers sur le côté. Le message publié sur Pastebin possède le contenu suivant : « Nous sommes les seuls au monde qui pouvons vous rendre vos fichiers . Après l’attaque contre votre serveur, les fichiers ont été chiffrés et envoyés vers un serveur que nous contrôlons. »

Le message contient également une adresse email pour l’assistance technique, mais il est interdit à l’utilisateur d’y envoyer un message uniquement pour confirmer si les attaquants possèdent bien les fichiers perdus. Lawrence Abrams affirme que pour l’instant, il ne sait pas ce que les attaquants font avec les fichiers. Vu que les fichiers sont supprimés, il serait plus logique pour les conserver de les archiver et de les charger sur un serveur et non pas de les chiffrer et de gérer des clés individuelles.

En général, les ransomwares sont diffusés via l’exploitation de vulnérabilités ou par la victime elle-même qui est amenée, par la ruse, à exécuter le malware. Dans le cas qui nous occupe, rien ne trahit ce genre d’activité. Une des victimes indiquait sur le forum de Bleeping Computer que son serveur Linux avait été épargné en grande partie par l’attaque et que les fichiers de la base de données avaient été préservés. Ce commentaire indiquait également que les individus malintentionnés avaient laissé le fichier read_me dans le dossier racine.

La suppression de fichiers et le refus de confirmer leur vol sont des comportements inhabituels pour des individus malintentionnés qui travaillent avec des ransomwares. « Il est tout à fait possible qu’il s’agisse d’une escroquerie, mais dans ce cas c’est un mauvais business pour les attaquants » explique Lawrence Abrams. « Si l’escroc ne respecte pas sa promesse après le paiement de la rançon, il aura mauvaise réputation et plus personne ne le paiera. »

Toutefois, le message sur l’infection via le ransomware et la menace de publier les données volées sont en mesure de confondre la victime et de l’amener à répondre aux exigences des attaquants. Fairware n’est pas la première cybercampagne accompagnée d’une telle menace. L’année dernière, les exploitants du ransomware Chimera, avaient adopté une astuce similaire, même si leur malware n’était pas en mesure de voler les fichiers ou de les publier sur Internet.

Lawrence Abrams explique que les victimes de ransomwares devraient s’abstenir de payer la rançon, mais si elles décident d’agir ainsi, elles doivent au moins confirmer que le bénéficiaire du paiement possède bien les fichiers.

Article original de Securelist


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Original de l’article mis en page : Fairware attaque des serveurs Linux – Securelist




Directive NIS adoptée: quelles conséquences pour les entreprises?

Directive NIS depuis juillet. Des changements pour les entreprises?


En juillet dernier, le Parlement européen a adopté la directive NIS (Network and Information Security). Les opérateurs de services ainsi que les places de marché en ligne, les moteurs de recherche et les services Cloud seront soumis à des exigences de sécurité et de notification d’incidents.

C’est fait ! La directive NIS a été approuvée le 6 juillet par le Parlement européen en seconde lecture, après avoir été adoptée en mai dernier par le Conseil de l’Union européenne. Cette directive est destinée à assurer un « niveau élevé commun de sécurité des réseaux et des systèmes d’information dans l’Union européenne ». Les « opérateurs de services essentiels » et certains fournisseurs de services numériques seront bien soumis à des exigences de sécurité et de notification d’incidents de sécurité.

 

 
Sécuriser les infrastructures

Du côté des fournisseurs de services numériques, les places de marché en ligne, les moteurs de recherche et les fournisseurs de services de Cloud actifs dans l’UE sont concernés. Ils devront prendre des mesures pour « assurer la sécurité de leur infrastructure » et signaler « les incidents majeurs » aux autorités nationales. Mais les exigences auxquelles devront se plier ces fournisseurs, seront moins élevées que celles applicables aux opérateurs de services essentiels.

 

Publication de la Directive NIS au Journal officiel de l’Union européenne

Adoption de la directive NIS : l’ANSSI, pilote de la transposition en France

 


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Jusqu’où les Objets connectés sont les maillons faibles de la cybersécurité ?

Jusqu’où les Objets connectés sont les maillons faibles de la cybersécurité ?


La Chine s’impose parmi les principaux pays créateurs d’objets quotidiens connectés à l’internet, mais elle génère ainsi de gigantesques failles sécuritaires exploitables par des pirates informatiques, a prévenu mardi John McAfee, créateur américain du logiciel antivirus portant son nom.

 

 

 

S’exprimant devant une conférence spécialisée à Pékin, M. McAfee a cité des précédents, dans lesquels des pirates sont parvenus à distance à prendre le contrôle de coffre-forts, de systèmes de chauffage, mais aussi d’ordinateurs de bord d’automobiles ou d’aéroplanes.

 

« La Chine prend la tête des progrès sur les objets intelligents, depuis les réfrigérateurs jusqu’aux thermostats, et c’est le maillon faible de la cybersécurité », a-t-il martelé, disant vouloir « lever un drapeau rouge » d’avertissement.

« Il y a tellement plus de ces objets, et plus vous en connectez ensemble, plus les risques de piratage augmentent », a encore souligné John McAfee.

L’excentrique septuagénaire avait fait fortune aux débuts d’internet dans les années 1990, après avoir mis au point un logiciel antivirus qui porte son nom et est maintenant la propriété d’Intel.

Plombé par la crise financière de 2008, il avait défrayé la chronique en 2012 après la mort de son voisin au Belize, pays où il vivait à l’époque et qu’il avait fui après l’ouverture d’une enquête de la police locale.

M. McAfee a livré à Pékin un discours au ton sombre et inquiétant, à l’heure où sa nouvelle société MGT Capital se prépare à lancer de nouveaux produits de cybersécurité d’ici la fin de l’année.

« Notre espèce n’a jamais été confrontée jusqu’ici à une menace de cette ampleur. Et pour l’essentiel, nous n’en prenons pas conscience », a-t-il averti.

« Vous pouvez penser que j’exagère, que je tombe dans l’alarmisme. Mais je compte parmi mes amis beaucoup de +hackers+ (pirates) qui ont les capacités de faire d’énormes dégâts si l’envie leur en prend », a-t-il ajouté.

A l’instar de Xiaomi, fabricant de smartphones ayant élargi son offre dans l’électroménager « intelligent », nombre d’entreprises chinoises intègrent désormais une connexion wi-fi à des produits variés, des autocuiseurs pour riz aux purificateurs d’air, permettant aux usagers de les allumer à distance depuis leur téléphone.

De telles connexions créent de graves failles qui accentuent les vulnérabilités de leurs réseaux, selon John McAfee.

Dans un entretien avec des journalistes à Pékin, l’Américain a cependant noté « n’avoir entendu parler d’aucune » attaque informatique de grande ampleur en Chine sur l’année passée, tandis que les Etats-Unis en enregistraient « des centaines ».


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Original de l’article mis en page : Objets connectés : le créateur de l’antivirus McAfee met en garde la Chine contre les failles de sécurité | La Provence




Ce que Facebook sait (espionne) sur vous

Ce que Facebook sait (espionne) sur vous


Si vous vous êtes déjà demandé pourquoi Facebook semble connaître une quantité alarmante de chose sur vous; comme tous les sites Web que vous visitez, pour qui vous votez, et quelle quantité vous buvez, voici pourquoi.

 

 

Où que vous alliez, quoi que vous fassiez (si c’est en ligne) les chances sont que Mark Zuckerberg vous observe, et apprend.

Facebook recueille des données lorsque vous êtes sur d’autres sites, dans les applications, et dans Facebook lui-même; développant un profil de 98 « points de données » sur vous.

Facebook a récemment déployé une mise à jour de son outil Ad Préférences qui révèle un peu plus les données recueillies par Facebook (tout est fait pour vous servir des publicités « personnalisées »).

Certaines d’entre elles sont assez alarmantes (comme si vous êtes enceinte, votre race, et votre titre d’emploi) toutes ces données sont récoltées tranquillement, sans avoir un formulaire à remplir.

Voici les 98 « points de données » que Facebook sait probablement de vous, où s’il ne les connait pas encore, il essaye de les apprendre, selon le Washington Post.

Qu’est-ce que Facebook sait sur vous

1. L’emplacement
2. L’âge
3. La génération
4. Le sexe
5. La langue
6. Le niveau d’éducation
7. Le domaine d’études
8. L’école
9. L’affinité ethnique
10. Le revenu et la valeur nette
11. La valeur de la propriété et le type
12. La valeur domestique
13. La surface du terrain
14. La superficie de la maison
15. L’année de construction de la maison
16. La composition du ménage
17. Les utilisateurs qui ont un anniversaire dans les 30 jours
18. Les utilisateurs qui sont loin de leur famille ou de leur ville natale
19. Les utilisateurs qui sont amis avec quelqu’un qui a un anniversaire, nouvellement marié ou engagé, récemment déménagé, ou a un anniversaire à venir
20. Les utilisateurs dans les relations à longue distance
21. Les utilisateurs qui ont de nouvelles relations
22. Les utilisateurs qui ont de nouveaux emplois
23. Les utilisateurs qui sont nouvellement engagés
24. Les utilisateurs qui sont nouvellement mariés
25. Les utilisateurs qui ont récemment déménagé
26. Les utilisateurs qui ont des anniversaires bientôt
27. Les parents
28. Les futurs parents
29. Les occupations, rangées par « type » (football, mode, etc.)
30. Les utilisateurs qui sont susceptibles de participer à la politique
31. Les conservateurs et les libéraux
32. La situation amoureuse
33. L’employeur
34. Le travail
35. Les fonctions du travail
36. Les statuts au travail
37. Les loisirs
38. Les utilisateurs qui possèdent des motos
39. Les utilisateurs qui ont l’intention d’acheter une voiture (et quel type / marque de voiture, et dans combien de temps)
40. Les utilisateurs qui ont acheté des pièces ou accessoires automobiles récemment
41. Les utilisateurs qui sont susceptibles d’avoir besoin de pièces ou de services automobiles
42. Le style et la marque de voiture que vous conduisez
43. L’année d’achat de votre voiture
44. L’âge de votre voiture
45. Combien d’argent l’utilisateur est susceptible de dépenser pour la voiture suivante
46. Lorsque l’utilisateur est susceptible d’acheter la voiture suivante
47. Combien d’employés possède votre entreprise
48. Les utilisateurs qui possèdent des petites entreprises
49. Les utilisateurs qui travaillent dans la gestion ou qui sont cadres
50. Les utilisateurs qui ont fait don à la charité (divisés par type)
51. Le système d’exploitation
52. Les utilisateurs qui jouent à des jeux de navigateur
53. Les utilisateurs qui possèdent une console de jeu
54. Les utilisateurs qui ont créé un événement sur Facebook
55. Les utilisateurs qui ont utilisé les paiements Facebook
56. Les utilisateurs qui ont passé plus que la moyenne sur les paiements Facebook
57. Les utilisateurs qui administrent une page Facebook
58. Les utilisateurs qui ont récemment téléchargé des photos sur Facebook
59. Le navigateur Internet
60. Le service de messagerie e-mail
61. Le passage précoce / tardif à la technologie
62. Les expatriés (divisés par le pays d’origine)
63. Les utilisateurs qui appartiennent à une coopérative de crédit, la banque nationale ou banque régionale
64. Les utilisateurs qui sont investisseurs (divisés par type d’investissement)
65. Le nombre de crédits
66. Les utilisateurs qui utilisent des cartes de crédit
67. Le type de carte
68. Les utilisateurs qui ont une carte de débit
69. Les utilisateurs qui effectuent un solde sur leur carte de crédit
70. Les utilisateurs qui écoutent la radio
71. La préférence dans les émissions télévisées
72. Les utilisateurs qui utilisent un appareil mobile (divisé par quelle marque ils utilisent)
73. Le type de connexion Internet
74. Les utilisateurs qui ont récemment fait l’acquisition d’un smartphone ou d’une tablette
75. Les utilisateurs qui accèdent à Internet via un smartphone ou une tablette
76. Les utilisateurs qui utilisent des coupons
77. Les types de vêtements achetés
78. Le temps passé dans les magasins
79. Les utilisateurs qui sont des « gros » acheteurs de bière, de vin ou de spiritueux
80. Les utilisateurs qui achètent dans les épiceries (et quelles types)
81. Les utilisateurs qui achètent des produits de beauté
82. Les utilisateurs qui achètent des médicaments contre les allergies, la toux / médicaments contre le rhume, les produits de soulagement de la douleur
83. Les utilisateurs qui dépensent de l’argent sur les produits ménagers
84. Les utilisateurs qui dépensent de l’argent sur les produits pour les enfants ou les animaux domestiques, et quels types d’animaux de compagnie
85. Les utilisateurs dont les ménages font des achats plus que ce qui est en moyenne
86. Les utilisateurs qui ont tendance à faire des achats en ligne
87. Les types de restaurants
88. Les types de boutiques et magasins
89. Les utilisateurs qui sont « réceptifs » aux offres des compagnies offrant des assurances auto en ligne, l’éducation ou des prêts hypothécaires plus élevés, les cartes prépayées / la TV par satellite
90. La durée du temps passé dans une maison
91. Les utilisateurs qui sont susceptibles de se déplacer rapidement
92. Les utilisateurs qui sont intéressés par les Jeux Olympiques, le football, le cricket ou le Ramadan
93. Les utilisateurs qui voyagent fréquemment, pour le travail ou pour le plaisir
94. Les utilisateurs qui font la navette jusqu’au travail
95. Les types de vacances d’un utilisateur
96. Les utilisateurs qui sont récemment revenus d’un voyage
97. Les utilisateurs qui ont récemment utilisé une application de voyage
98. Les utilisateurs qui participent à une multipropriété

Source : Metro.co.uk


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Original de l’article mis en page : Voici 98 choses que Facebook sait sur vous




Position du CERT-FR (Computer Emergency Response Team de l’ANSSI) vis à vis de Pokemon Go

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Position du CERT-FR (Computer Emergency Response Team de l’ANSSI) vis à vis de Pokemon Go


Cyber-risques liés à l’installation et l’usage de l’application Pokémon GoLancé courant juillet par la société Niantic, le jeu Pokémon Go est depuis devenu un phénomène de société, au point d’être installé sur plus de 75 millions de terminaux mobiles dans le monde. Certains acteurs malveillants ont rapidement tenté d’exploiter la popularité du jeu à des fins criminelles. Certaines précautions s’imposent donc avant de pouvoir tenter de capturer un Dracaufeu ou un Lippoutou sans porter atteinte à la sécurité de son ordiphone.

 

Cyber-risques liés à l’installation et l’usage de l’application Pokémon Go

Lancé courant juillet par la société Niantic, le jeu Pokémon Go est depuis devenu un phénomène de société, au point d’être installé sur plus de 75 millions de terminaux mobiles dans le monde. Certains acteurs malveillants ont rapidement tenté d’exploiter la popularité du jeu à des fins criminelles. Certaines précautions s’imposent donc avant de pouvoir tenter de capturer un Dracaufeu ou un Lippoutou sans porter atteinte à la sécurité de son ordiphone.

Applications malveillantes

Des sociétés spécialisées en sécurité informatique ont mis en évidence la présence de nombreuses fausses applications se faisant passer pour une version officielle du jeu. Ces applications sont susceptibles de naviguer sur des sites pornographiques pour simuler des clics sur des bannières publicitaires, de bloquer l’accès au terminal et de ne le libérer qu’en contrepartie d’une rançon, ou bien même d’installer d’autres codes malveillants. Au vu du nombre d’applications concernées (plus de 215 au 15 juillet 2016), cette technique semble très populaire, en particulier dans les pays où le jeu n’est pas encore disponible via les sites officiels.

Niveau de permissions demandées par l’application

La version initiale du jeu sur iOS présentait un problème au niveau de la gestion des permissions. En effet, le processus d’enregistrement d’un compte Pokemon Go à l’aide d’un compte Google exigeait un accès complet au profil Google de l’utilisateur.

Suite à la prise de conscience de ce problème, la société Niantic a rapidement réagi en précisant qu’il s’agissait d’une erreur lors du développement. Elle propose désormais une mise à jour pour limiter le niveau d’accès requis au profil Google de l’utilisateur. A noter que la version Android du jeu ne semble pas avoir été affectée par ce problème.

Dans le doute, il est toujours possible de révoquer cet accès en se rendant sur la page de gestion des applications autorisées à accéder à son compte Google.

Collecte de données personnelles

De par son fonctionnement, l’application collecte en permanence de nombreuses données personnelles qui sont ensuite transmises au développeur du jeu, par exemple les informations d’identité liées au compte Google ou la position du joueur obtenue par GPS. Certaines indications visuelles (nom de rue, panneaux, etc) présentes sur les photos prises avec l’application peuvent aussi fournir des indications sur la position actuelle du joueur. La désactivation du mode « réalité augmentée » lors de la phase de capture permet de se prémunir de ce type de risques (et accessoirement, de réduire l’utilisation de la batterie de l’ordiphone).

Pokemons et BYOD

Il peut être tentant d’utiliser un ordiphone professionnel pour augmenter les chances de capture d’un Ronflex. Même s’il est souvent délicat de répondre par la négative à une requête émanant d’un VIP, il semble peu opportun de déployer ce type d’application dans un environnement professionnel, en raison des différents risques évoqués précédemment.

Recommandations

Le CERT-FR recommande de n’installer que la version originale du jeu présente sur les boutiques d’Apple et de Google. En complément, il convient de désactiver la possibilité d’installer une application téléchargée depuis un site tiers (sous Android, paramètre « Sources inconnues » du menu « Sécurité »).

Il est également conseillé de vérifier les permissions demandées par l’application. La version originale du jeu nécessite uniquement :

  • d’accéder à l’appareil photo pour les fonctionnalités de réalité augmentée ;
  • de rechercher des comptes déjà présents sur l’appareil ;
  • de localiser l’utilisateur grâce au GPS ou aux points d’accès Wi-Fi ;
  • d’enregistrer localement des fichiers sur le téléphone.

Toute autre permission peut sembler suspecte et mettre en évidence la présence sur l’ordiphone d’une version altérée de l’application.

Le CERT-FR suggère de mettre en place un cloisonnement entre l’identité réelle du joueur et celle de dresseur Pokémon. Pour cela, il est possible d’ouvrir un compte directement auprès du Club des dresseurs Pokémon [8] ou bien de créer une adresse Gmail dédiée à cet usage.

Enfin, le CERT-FR déconseille de pratiquer cette activité dans des lieux où le geo-tagging du joueur pourrait avoir des conséquences (lieu de travail, sites sensibles, etc) [9]…[lire la suite]


Denis Jacopini anime des conférences et des formations pour sensibiliser les décideurs et les utilisateurs aux CyberRisques (Autorisation de la Direction du travail de l’Emploi et de la Formation Professionnelle n°93 84 03041 84).

Nous animons conférences et formations pour sensibiliser décideurs et utilisateurs aux risques en informatique, découvrir et comprendre les arnaques et les piratages informatiques pour mieux s’en protéger et se mettre en conformité avec la CNIL en matière de Protection des Données Personnelles. Nos actions peuvent être personnalisées et organisées dans votre établissement.

Plus d’informations sur : https://www.lenetexpert.fr/formations-cybercriminalite-protection-des-donnees-personnelles
 



 

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Original de l’article mis en page : Bulletin d’actualité CERTFR-2016-ACT-031




Déchiffrement des communication numériques (Telegram et autres). Où en est-on ?

Déchiffrement des communication numériques (Telegram et autres). Où en est-on ?


Ce mardi 23 Août, Bernard Cazeneuve se réunissait avec son homologue allemand pour discuter d’une initiative européenne contre le chiffrement des données, afin de lutter contre le terrorisme. Une initiative qui ne fait pas l’unanimité.

 

Une initiative européenne contre les chiffrements trop forts ?

Face au terrorisme international et sachant que les messageries instantanées visées par le projet de loi sont majoritairement américaines, Bernard Cazeneuve s’en remet à une initiative européenne. L’idée serait d’étendre aux services de messageries et d’appels sur internet, les mêmes règles de sécurité et de confidentialité destinées jusque-là, aux opérateurs télécom. Le ministre a ainsi fermement déclaré vouloir obliger les services en ligne «non coopératifs» à «retirer des contenus illicites ou déchiffrer des messages dans le cadre d’enquêtes judiciaires, que leur siège soit en Europe ou non».

Conscient de la polémique qui entoure ce projet de loi, le ministre a précisé que l’utilisation des données déchiffrées ne servirait que dans le cadre « judiciaire ». Ce qui voudrait dire qu’elles ne seraient pas utilisées par les services secrets, comme le redoutent beaucoup de personnes. Se voulant rassurant, il a insisté « Il n’a bien sûr, jamais été question de remettre en cause le principe du chiffrement des échanges ». Le 16 septembre prochain, le projet de loi contre le chiffrement des données sera discuté lors du sommet des chefs d’états européens.

[lire la suite]


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Original de l’article mis en page : Une initiative franco-allemande contre le chiffrement numérique




Révélations sur de petits piratages informatiques entre alliés…

Révélations sur de petits piratages informatiques entre alliés…


C’est une révélation assez rare pour être soulignée, mais elle était passée inaperçue. Bernard Barbier, l’ancien directeur technique de la DGSE, le service de renseignement extérieur français, s’est livré en juin dernier à une longue confession devant les élèves de l’école d’ingénieurs Centrale-Supélec (voir vidéo ci-dessous), comme l’explique Le Monde.

Cet ex-cadre de l’espionnage a notamment confirmé que les Etats-Unis étaient bien responsables de l’attaque informatique de l’Elysée en 2012.

 

Entre les deux tours de la présidentielle de 2012, des ordinateurs de collaborateurs de Nicolas Sarkozy avaient été infectés à l’Elysée. Jusqu’à présent, les soupçons se portaient bien vers la NSA mais ils n’avaient jamais été confirmés. « Le responsable de la sécurité informatique de l’Elysée était un ancien de ma direction à la DGSE. Il nous a demandé de l’aide. On a vu qu’il y avait un malware », a expliqué Bernard Barbier en juin dernier. « En 2012, nous avions davantage de moyens et de puissance techniques pour travailler sur les métadonnées. J’en suis venu à la conclusion que cela ne pouvait être que les Etats-Unis. »

 

La France aussi impliquée dans un pirate informatique

Ce cadre de la DGSE a ensuite été envoyé par François Hollande pour s’entretenir avec ses homologues américains. « Ce fut vraiment un grand moment de ma carrière professionnelle », explique-t-il. « On était sûrs que c’était eux. A la fin de la réunion, Keith Alexander (l’ex-directeur de la NSA), n’était pas content. Alors que nous étions dans le bus, il me dit qu’il est déçu, car il pensait que jamais on ne les détecterait. Et il ajoute : ‘Vous êtes quand même bons.’ Les grands alliés, on ne les espionnait pas. Le fait que les Américains cassent cette règle, ça a été un choc. »

Pourtant, au cours de cette conférence, Bernard Barbier a aussi révélé l’implication de la France dans une vaste opération d’espionnage informatique commencée en 2009 qui avait touché notamment l’Espagne, la Grèce ou l’Algérie. Le Canada, lui aussi visé, avait à l’époque soupçonné Paris, mais rien n’avait été confirmé en France. « Les Canadiens ont fait du reverse sur un malware qu’ils avaient détecté. Ils ont retrouvé le programmeur qui avait surnommé son malware Babar et avait signé Titi. Ils en ont conclu qu’il était français. Et effectivement, c’était un Français. »

Article original de Thomas Liabot


 

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Original de l’article mis en page : Les Etats-Unis étaient bien à l’origine du piratage informatique de l’Elysée en 2012 – leJDD.fr