Le portable de Manuel Valls a-t-il été piraté par Israël ?


Lors de son déplacement en Israël, une délégation de Matignon a laissé ses portables sans surveillance pendant une réception officielle. Et a relevé des anomalies de fonctionnement sur certains terminaux ensuite, assure l’Express.

 

Manuel Valls s’est-il fait pirater son smartphone lors de son déplacement en Israël, fin mai dernier ? C’est la question que posent nos confrères de l’Express. Lors de son déplacement qui avait pour ambition de relancer le processus de paix avec la Palestine, le Premier ministre, qui se présente volontiers comme « l’ami d’Israël » et la délégation l’accompagnant ont été priés de laisser leurs téléphones portables à l’accueil avant d’être reçu en haut lieu. Demande à laquelle ils auraient accédé, laissant leurs terminaux sans surveillance pendant l’entretien.

Problème : quand ils ont récupéré leurs terminaux pourtant sécurisés, certains présentaient des « anomalies », selon l’Express. Des dysfonctionnements qui peuvent laisser suspecter une tentative d’intrusion de la part des services secrets israéliens. L’Express ne précise pas le ou les modèles des terminaux concernés par ces tentatives d’espionnage supposées.

 

 

Pas d’espionnage entre alliés. Sans blague ?

Depuis, les téléphones en question ont été remis à l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), qui mène l’enquête. Interrogée par nos confrères, celle-ci s’est toutefois refusée à tout commentaire. De son côté, Matignon reconnaît qu’un terminal est bien tombé en panne durant la visite du Premier ministre en Israël. Et indique à nos confrères qu’un allié n’espionne jamais ses amis. Défense de rire.

Rappelons que, pour les échanges les plus sensibles, les officiels français disposent de terminaux Teorem, fournis par Thales et habilités confidentiel-défense. Ceux-ci se révèlent toutefois peu pratiques d’usage, si bien que les ministres utilisent souvent des smartphones du commerce, durcis avec des technologies de sécurité complémentaires. Récemment, l’Elysée s’est ainsi équipé de smartphones Hoox, conçus par Bull. Ces machines, des smartphones Android bénéficiant d’une surcouche logicielle de sécurisation, sont vouées aux échanges de type « diffusion restreinte », un niveau de classification de l’information moins exigeant que le confidentiel-défense.

Article original de Reynald Fleychaux


 

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