Le « shaming » sur le Net va-t-il trop loin?

Les réseaux sociaux ont ceci de réjouissant: ils montrent que, face aux injustices, les citoyens ont pleinement gardé leur capacité d’indignation. Mais ils deviennent inquiétants quand la virulence parait, soudain, hors de proportion. 

 

Le « shaming », c’est l’humiliation publique à l’ère du web 2.0. Le weekend dernier, le New York Times publiait un long article sur l’affaire Justine Sacco, survenue il y a un an et qui reste un cas d’école. Responsable de la communication d’un groupe de médias, à New York, Justine Sacco, 30 ans, embarque sur un vol vers Le Cap en Afrique du Sud. En escale à Londres, elle tweete une mauvaise blague raciste (que je vous épargne).

Quand elle arrive au Cap, elle découvre, en réponse, des dizaines de milliers de tweets la prenant à partie. Quelques internautes sont même allés l’attendre à l’aéroport. Son téléphone portable déborde de messages. En quelques heures, Justine Sacco s’est retrouvée au centre d’une vague d’indignation mondiale. Elle perd son boulot et quelques amis.

Le New York Times l’a rencontrée ainsi que l’homme qui, le premier, avait dénoncé son tweet. Il dit qu’à ses débuts sur Twitter, cette « colère collective » lui semblait juste et efficace. Les réseaux sociaux permettaient de « briser les hiérarchies sociales ». Mais aujourd’hui, dit-il, le « shaming » est devenu « une fin en soi », une « punition jubilatoire ».

 

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Source : http://www.rtbf.be/info/emissions/article_le-journal-du-web-le-shaming-sur-le-net-va-t-il-trop-loin?id=8910669

 

 

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