Les collégiens de plus en plus victimes de cyberviolences

Selon une enquête de l’Éducation nationale dévoilée par RTL jeudi, 18% des élèves de collège déclarent avoir été insultés, humiliés ou victimes d’actions dévalorisantes par le biais de leur téléphone portable ou de leur ordinateur en 2013.

 

Souvent utiles, les outils numériques comme les téléphones portables, les tablettes ou les ordinateurs peuvent aussi se retourner contre leurs utilisateurs. Au grand dam parfois des plus jeunes, plus vulnérables face à ces nouvelles technologies. Commentaires désobligeants, insultes, photos publiées à leur insu… Depuis deux ans, la cyberviolence se développe dans des proportions inquiétantes dans les collèges.

18% des collégiens déclarent ainsi avoir été insultés, humiliés ou victimes d’actions dévalorisantes en 2013 par le biais des nouvelles technologies, selon une enquête de l’Éducation nationale dévoilée par RTL jeudi.

Parmi eux, 5% affirment avoir subi cette violence de façon répétée et être sujet au «cyberharcèlement». En comparaison, en 2011, seuls 9% des élèves de collège déclaraient avoir été insultés ou humiliés par textos ou internet. Mais à l’époque, l’enquête ne se basait pas sur les mêmes critères qu’aujourd’hui puisque les photos, agressions et «happy slapping» (agressions filmées, ndlr) n’étaient pas pris en compte.

 

La direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp), la branche statistique du ministère de l’Éducation nationale qui est à l’origine de ce rapport alarmant, a constaté que ce phénomène touchait davantage les élèves de troisième et plus particulièrement les filles. Il n’est par ailleurs pas plus répandu dans les établissements difficiles qu’ailleurs.

 

Les enseignants aussi victimes de cyberharcèlement
Autre donnée statistique: les élèves victimes de cyberviolence sont en général plus touchés que leurs camarades par d’autres types d’agressions. Un collégien sur trois déclare ainsi avoir subi des coups en plus d’attaques sur la toile, contre un sur sept qui ne déclare pas de cyberviolence. Selon la note de la Depp, «les élèves touchés par la cyberviolence sont aussi deux à trois fois plus nombreux à avoir été épiés dans les toilettes». Ce nouveau type de violence reste toutefois difficile à quantifier, les jeunes victimes ayant souvent du mal à en parler. Si elles se laissent aller à des confidences, c’est le plus souvent en-dehors de leur établissement, à un ami ou un parent. Mais elles sont encore plus d’un tiers à ne pas réussir à en parler.

 

À une moindre échelle, les enseignants sont eux aussi parfois victimes de cyberharcèlement. Si le phénomène n’est pas nouveau et qu’il reste marginal au regard des autres formes de violences dont sont victimes les professeurs, il n’en reste pas moins en hausse. Les «préjudices informatiques» représentent 3,7 % des dossiers traités par les Autonomes de solidarité laïques (ASL) – qui assurent depuis plus de 110 ans la défense des personnels de l’enseignement public et privé laïque – et la Maif, bien loin derrière les agressions verbales, qui prédominent (75 %). Mais ces chiffres ne prennent en compte que les dossiers déclarés, selon l’assureur Maif, qui évoquait en avril auprès du Figaro une «omerta» autour du cyberharcèlement.

 

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Source : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/11/27/01016-20141127ARTFIG00086-education-les-collegiens-de-plus-en-plus-victimes-de-cyberviolences.php

 

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