Les institutions financières restent premières visées cyber-criminels.

Les nouvelles cibles de la Cybercriminalité

Le piratage de TV5 Monde il y a quelques semaines est symptomatique du futur qui se prépare en matière de cybercriminalité. A mesure que les attaques deviennent plus sophistiquées, les pirates se rapprochent des infrastructures critiques. Ainsi, l’an passé, 43 % des entreprises œuvrant dans l’énergie (mines, compagnies du gaz, pétrolière) ont été la cible des cybercriminels au moins une fois dans l’année, rapporte une étude Symantec. Même constat chez Trend Micro, qui pointe que 47 % de l’industrie a fait l’objet d’une attaque, soit plus que les sites gouvernementaux. « Les attaques contre les infrastructures critiques deviennent une préoccupation grandissante de tous les gouvernements. En raison des conséquences potentielles des attaques, ces sites sont devenus très attractifs pour les pirates », dit l’étude de Trend Micro. 

13,2 millions d’euros par an

Les dommages commis par les cybercriminels coûtent 13,2 millions d’euros par an à chaque entreprise de l’énergie, soit plus que dans n’importe quelle industrie, selon une étude réalisée par Poneman pour HP, relayée par Bloomberg. Pour se protéger, le secteur énergétique devrait porter son investissement en cybersécurité à 1,9 milliard de dollars d’ici à 2018, note ABI Research. Depuis quelques années, les exemples d’attaques contre des sites sensibles se multiplient. En France, le spécialiste du nucléaire Areva a avoué en 2011 que des pirates s’étaient introduits dans son réseau informatique pendant deux ans. En 2012, la compagnie pétrolière Aramco a vu 30.000 de ses ordinateurs infectés par un virus. Après avoir subi l’assaut des Anonymous, sorte de Robin des bois autoproclamés du Net, la compagnie nationale du pétrole koweïtien a déconnecté ses trois raffineries d’Internet. Sans être certaines d’être immunisées contre le fléau. Stuxnet, le virus conçu pour attaquer les sites nucléaires iraniens, s’est propagé sur des sites qui n’étaient pas connectés à Internet.

Afin de garder un temps d’avance sur des grands groupes qui se protègent mieux qu’hier, les cybercriminels font évoluer leurs méthodes. Pour atteindre leur cible, ils passent de plus en plus par des sous-traitants ou des fournisseurs. Pour preuve, les entreprises de B to B (commerce interentreprise) ont été ciblées par 15 % des 6 milliards d’attaques répertoriées en 2014 par NTT Com Security.

 

 

En attendant, si la crainte d’un virus qui ferait dérailler un train ou plongerait une ville dans le noir est dans tous les esprits, l’essentiel de la cybercriminalité a encore des motifs financiers. L’an passé, 18 % des attaques ont visé des institutions financières, devançant tous les secteurs d’activité.

 

 

 

 

 


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Source : http://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/021137768977-cybercriminalite-les-nouvelles-cibles-1128488.php

Par Sandrine Cassini

 

 

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