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Que risquent les enfants sur les réseaux sociaux ?

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Que risquent les enfants sur les réseaux sociaux ?


Avoir des profils dans les réseaux sociaux peut représenter de nombreux dangers pour les enfants.

Denis JACOPINI, expert Informatique assermenté spécialisé en cybercriminalité a souhaité couvrir le sujet et a collecté quelques informations bien utiles pour comprendre le phhénomène.

 

 

 

Quels sont les risques d’une trop grande exposition sur les réseaux sociaux?

 

Attardons nous rapidement sur quelques analyses bien inquiétantes :

  • 38% des 9-12 ans ont un profil sur un réseau social, alors que la plupart de ces réseaux ne sont autorisés qu’à partir de 13 ans !
  • 77% des 13-16 ans sont présents !
  • 1/4 ont un profil public ;
  • 1/5 y communique son adresse, son numéro de téléphone…
  • Seulement 55% des jeunes discutent avec leurs parents de ce qu’ils font sur Facebook ;
  • 92% des jeunes de 8 – 17 ans utilisent leur vraie identité sur Facebook et livrent des informations personnelles ;
  • 25% des jeunes de 8 – 17 ans disent avoir déjà été victimes d’insultes ou rumeurs sur Facebook ;
  • 36% ont déjà été choqués par certains contenus.

 

1°/ Les jeunes, trop peu sensibilisés, ont tendance à communiquer bien trop d’éléments (photos, éléments de leur vie). L’effet immédiat est que les cybercriminels auront tous les éléments dont ils auront besoin pour pouvoir usurper leur identité.

 

2°/ Sur Internet, tout peut être copié collé (et altéré dans le processus), il n’y a aucune garantie de confidentialité dans les échanges électroniques via les réseaux sociaux. Des photos prises lors de soirées ou dénudées peuvent facilement se retrouver à la vue de tout le monde, tout comme un message insultant, écrit dans un moment d’énervement. Les jeunes n’hésitent pas à « taguer » des amis sur les photos de groupe, sans se rendre compte que cette action impacte directement la vue privée des amis tagués.

 

3°/ Autre risque bien réel, s’exposer sur les réseaux sociaux augmente le risque de contact avec un pédophile cherchant avant tout à rencontrer des enfants ou des ados naïfs, crédules ou confiants.

 

4°/ Autre faits inquiétants, 25% des jeunes de 8 – 17 ans disent avoir déjà été victimes d’insultes ou rumeurs sur Facebook. Les cyberviolences, souvent initiée à l’école est souvent poursuivies sur les réseaux sociaux sont très courantes. Une publication d’albums de photos de vacances ou d’une soirée entre amis peut vite déraper et se transformer en détournement obscène en ligne avec un impact sur la vie réelle. Intimidations, insultes, piratage de compte, commentaires humiliants, création de groupes de discussion pour moquer la victime – la violence des rapports entre jeunes peut pousser la victime jusqu’au suicide.

Le phénomène d’entraînement peut conduire les plus influençables à imiter des comportements violents et à se lancer dans des campagnes d’insultes contre le bouc émissaire désigné par le leader du groupe.

 

5°/ Enfin, risque souvent méconnu, les cybercriminels rivalisent d’ingéniosité pour concevoir des messages séduisants qui invitent à « Liker » un post viral avec un lien corrompu, des applications contenant des virus, des campagnes de phishing pour soutirer les informations de connexion, etc.

 

 

 

A la suite d’une exposition trop massive sur les réseaux sociaux, est-ce qu’un nouveau type de criminalité est né ?

Je répondrais à celà qu’un nouveau terrain de jeu est né !
Un espace rempli de prédateurs ou les jeunes sont des proies potentielles.

 

 

 

Comment optimiser la sécurité sur les réseaux sociaux?

Limitez la navigation et les échanges dans un périmètre adapté à l’âge et aux besoins du jeune. Si besoin, bloquez les réseaux sociaux jusqu’à ce qu’il soit en mesure de comprendre l’impact de ses interactions en ligne.

Discutez régulièrement avec votre enfant ou ado de ce qu’il fait sur Internet : quels sites il aime consulter, avec qui il tchatte, ce qu’il ou elle a découvert de nouveau. Expliquez-lui la différence entre de vrais amis et des connaissances numériques.

Apprenez aux enfants l’importance de la protection des informations personnelles, que ce soit les leurs ou celles de leurs amis. Informer le monde que l’on est seul ce week-end n’est peut être pas l’action la plus prudente, tout comme « taguer » ses amis sur une photo peu valorisante.

Vérifiez que les paramètres de protection de vie privée sont activés sur toutes les plates-formes utilisées par l’enfant. Expliquez que les traces numériques resteront dans le temps et qu’ils seront un jour ou l’autre confrontés à leurs actions en ligne. Soulignez l’importance de mesurer ses propos et de ne pas participer aux chasses à l’homme digitales.

Expliquez au jeune que si jamais il (ou elle) est victime d’harcèlement, ou bien s’il voit ses camarades s’acharner contre quelqu’un, il doit avertir le plus rapidement un adulte, parents ou professeur. Souvent les enfants n’osent pas avouer, par honte ou bien parce qu’ils sont manipulés par les harceleurs.

Pour plus d’informations, consultez le site du Ministère de l’Éducation Nationale Agir Contre le Harcèlement à L’École (http://www.agircontreleharcelementalecole.gouv.fr).

 

 

 


 

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Sources :

Denis JACOPINI

http://www.e-enfance.org/actualite/enfants-et-reseaux-sociaux-prudence-_151.html

http://www.e-enfance.org/enfants-danger-reseaux-sociaux.php

http://www.witigo.eu/controle-parental/dangers-reseaux-sociaux